Quand nos proches souffrent, nous nous sentons souvent démunis. Comment les soutenir dans les épreuves qu'ils traversent ?
Et maintenant, que vais-je faire ?
Comment aider nos proches ? Bien souvent, les gens me confient qu’ils ne savent plus « quoi faire » face au chagrin de leurs proches. Et nous sommes nombreux à nous sentir parfois démunis face à l’ampleur des douleurs que nous observons autour de nous. Certains se barricadent pour ne rien ressentir, d’autres, hypersensibles, absorbent tout et se sentent accablés. Pas facile de savoir comment réagir.
Un sentiment d’impuissance
La douleur de nos proches a un impact direct sur nous, parce qu’elle nous place dans une situation d’impuissance. Nous aimerions pouvoir changer les choses, avoir une baguette magique, une solution toute faite. Mais nous n’avons rien de tout cela. Nous n’avons que nous-mêmes à offrir. C’est beaucoup, mais ça ne suffit pas toujours. Nous ne pouvons sauver personne, et la douleur dont nous sommes témoin vient cruellement nous le rappeler. Pour aider nos proches, nous devons renoncer à vouloir les sauver. A vouloir les empêcher de souffrir. Il nous faut accepter ce qu’ils traversent pour les aider à le faire. Accepter sans se résigner.
Une écoute active
Offrir à nos proches une écoute active nous permet d’être à la fois dans un soutien bienveillant et dans une certaine dynamique. Car le risque est autant d’endosser le costume du sauveur que d’écouter de manière passive, et d’être submergé par la douleur. Aider, soutenir, entourer, oui, mais assaillir la personne en souffrance de conseils impossibles à tenir n’arrange rien et risque de le rendre coupable. Ecouter vraiment s’apprend. Car en écoutant, on entre dans le monde de l’autre. On s’expose à ressentir des émotions et sensations désagréables. Quand quelqu’un que nous aimons souffre, nous nous sentons démunis, et nous pouvons du coup ressentir à notre tour de la tristesse.
Quelques pistes
Lorsqu’un de vos proches souffre, prenez un temps pour écouter pleinement ce qu’il ressent, sans chercher à intervenir. Ecoutez simplement, faites le parler, pour qu’il dépose un peu de sa tristesse. Posez-lui des questions sans chercher de solutions. Ça lui permettra de se sentir écouté, même s’il n’a pas de réponses immédiates à sa souffrance. Le fait de se sentir écouté, regardé et accueilli est déjà un début de soulagement. Dites-lui que vous le comprenez, manifestez-lui de l’empathie, soyez bienveillant. Ne cherchez pas à être un sauveur. Si sa douleur est trop grande, orientez-le vers un thérapeute qui l’aidera à traverser son chagrin.