Nous entretenons des rapports complexes avec notre corps. Nous lui en faisons parfois voir de toutes les couleurs. Mon corps, ce héros !
Aïe, mon physique !
Quel rapport entretenons-nous avec notre corps ? Dans mon roman Debout les Vieux !, l’une des voisines de Léonce, mon héroïne âgée de 72 ans, lui disait : « Ton corps est ta maison », ce à quoi Léonce répondait : « Je veux déménager et qu’on me rende la caution ! ». Ça en dit long sur les rapports souvent conflictuels que nous entretenons avec notre corps. Combien sommes-nous à avoir été marqué par une remarque ou une réflexion sur notre physique, entendue lorsque nous étions enfant ?
« Tu as de vilains mouvements de bouche », « Tu es trop maigre du haut », « Tu ressembles à sac à patates » etc. Des propos en apparence anodins, entendus à la maternelle, peuvent nous hanter pendant des années et créer de la souffrance.
A bas les apparences !
Est-ce que nous ressemblons à ce que nous sommes ? Pas forcément. Nos expressions et l’énergie que nous dégageons sont sans doute proches de ce que nous sommes intérieurement, mais notre apparence physique en tant que telle, pas sûr. C’est d’ailleurs cette apparence qu’il nous faut dépasser. Arriver à s’accepter et à s’aimer est un long chemin, qui requiert de l’endurance. Notre corps se voit, ce qui peut nous faire souffrir, mais il a bien d’autres fonctions, beaucoup plus utiles.
Esprit, es-tu là ?
Notre corps nous permet de ressentir le plaisir, la douleur, la peur etc. Il peut aussi parler à notre place et attirer notre attention sur une douleur que nous ne voulons pas voir. C’est le cas lorsqu’il y a somatisation et que nous transformons nos souffrances psychiques en troubles fonctionnels. Il peut aussi nous rappeler à l’ordre violemment, lorsque nous lui imposons un rythme infernal et qu’il nous « lâche », par exemple lors d’attaques de panique ou de burn-out. Apprendre à écouter son corps et à prendre soin de lui est essentiel pour se sentir équilibré, ne l'oublions pas !