Reconnaître qu'on a besoin d'aide est difficile. Comment faire ? Besoin de toi, envie de rien...
A l'aide !
Comment demander de l'aide ? C’est souvent difficile d'en demander. A qui ? Comment ? Pourquoi? Nos proches peuvent nous soutenir, mais lorsque nous sommes vraiment en souffrance, ça ne suffit plus. un travail plus en profondeur s’impose. Peu de gens vont chez un thérapeute de gaieté de coeur. On pousse souvent la porte d’un psy quand on a épuisé toutes les autres alternatives. ceux qui poussent la porte d’un thérapeute pour la première fois ne savent pas toujours très bien à quoi s'attendre.
Carl Rogers, le psychologue fondateur de l’Approche Centrée sur la Personne disait que « L’individu possède en lui-même des ressources considérables pour se comprendre, se percevoir différemment, changer ses attitudes fondamentales et son comportement vis-à-vis de lui-même. Mais seul un climat bien définissable, fait d’attitudes psychologiques facilitatrices, peut lui permettre d’accéder à ses ressources ». Ces attitudes facilitatrices, il les a défini comme l’empathie, l’accueil positif inconditionnel et l’authenticité. En tant que thérapeute, c’est lorsque je peux offrir ces trois conditions que je peux entrer en relation avec la personne qui me consulte.
Drôle d'endroit pour une rencontre...
On ne va pas se mentir, la première rencontre avec un thérapeute ne va pas de soi. On se retrouve face à quelqu’un qu’on ne connaît pas et à qui on vient livrer notre intimité. Il y a bien entendu une approche thérapeutique qui peut nous parler plus qu’une autre, mais ce n’est pas tant une question d’approche qu’une question de personne. On doit se sentir accueilli, en confiance. Une alchimie doit s’opérer, entre le thérapeute et le patient/client. C’est cette alchimie qui permet d’accéder à ses propres ressources.
Révélation
Il arrive régulièrement, au cours d’une thérapie, d’entendre des personnes dire « si seulement j’avais fait ce travail sur moi plus tôt ! ». C’est sans doute une réflexion que se font tous ceux qui entament un travail sur eux. Au cours d’une thérapie, nous sommes au contact de parts de nous-mêmes que nous ignorions ou dont nous ne tenions absolument pas compte. Lorsqu’elles se révèlent, nous avons tendance à revisiter notre vie et à sentir ce qui aurait pu être différent si nous avions été plus conscient de telles ou telles choses. Pourtant, si nous avons demandé de l’aide maintenant, et pas plus tôt, c’est que nous ne le pouvions pas. Nous sommes dans le temps juste pour découvrir qui nous sommes vraiment. Pouvoir être au contact des parts douloureuses de notre histoire demande d’avoir une totale confiance dans notre thérapeute et dans la relation qui s’instaure. c’est une randonnée intérieure au cours de laquelle nous découvrons en nous-mêmes des paysages insoupçonnables.